Pourquoi j'ai arrêté de compter les calories

Pourquoi j'ai arrêté de compter les calories

Pourquoi j'ai arrêté de compter les calories

Je reçois beaucoup de messages me demandant d'ajouter les calories à mes recettes. Je vous explique pourquoi je ne le ferai pas.

Il y a plusieurs années déjà, j'étais vraiment très mal dans ma peau, entre le syndrome de l'intestin irritable qui dirigeait ma vie et mon poids qui ne me convenait pas, j'ai décidé de tout reprendre en main. 

J'ai démarré la méthode Low FODMAP et le résultat au bout d'une semaine a été radical, mes symptômes digestifs avaient complètement diminués. (Pour retrouver mon guide et mon programme complet de 4 semaines de menus Low FODMAP c'est ici) 

Mais le sujet principal de cet article concerne essentiellement ma perte de poids et à partir du jour où j'ai commencé à compter mes calories. J'ai démarré un programme sportif (Kayla Itsiness), j'ai donc changé, en plus des FODMAP, mon alimentation grâce à son programme et j'ai découvert la nutrition, son fonctionnement et surtout comment perdre du poids. À savoir, un déficit calorique qui comprend 3 options : 

  1. Diminuer la quantité de calories absorbées chaque jour
  2. En conservant la même quantité d'aliments mais en brûlant plus de calories (en faisant du sport)
  3. En combinant les deux méthodes : manger moins et se dépenser plus.

C'est le début pour moi d'un engrenage qui a pris fin il y a seulement 2 ans et que j'ai cru ne jamais pouvoir stopper. 

En 6 mois j'avais perdu 10kg, je faisais du sport tous les jours, je mangeais plutôt bien (avec le recul et les connaissances que j'ai aujourd'hui) mais peu, et je suis devenu coach sportive. Devenir coach c'était avant tout pour prendre soin des autres et notamment des femmes, mais aussi pour moi, un besoin, une drogue, celle de faire du sport, de bien manger et surtout d'être FIT. 

Pour faire simple, chaque jour, chaque repas, j'ai compté mes calories avec une application et puis ensuite sans application ... c'était dans ma tête, chaque bouchée était accompagnée d'un décompte : "Il me reste 800 calories pour finir la journée, donc si ce soir je bois un verre de vin, il me reste au final 670 calories, donc ce midi il faut que je manger plutôt ça". 

Même si tout était bien calculé, basé sur mon physique, ma corpulence, l'activité physique de la journée, j'étais toutefois conditionnée. Dernière mon sourire et ce physique que j'adorais, se cachait un mal être encore plus profond. Le sentiment d'être dans un piège, de ne pas être libre, d'être accros comme j'ai pu l'être à la cigarette avec ce décompte qui flottait perpétuellement au dessus de ma tête, à chaque gorgée, à chaque bouchée, à chaque instant. 

Lorsque j'ai compris que c'était devenu une drogue et pas du tout un comportement anodin, que je disais souvent "non mais je gère ne t'inquiète pas" j'ai su que j'avais perdu complètement le contrôle.

Encore une fois, j'ai un instinct, un signal d'alerte qui, quand je touche "le fond" ou quand une situation ne me convient pas du tout et que j'estime être dangereuse pour ma santé ou mon équilibre psychique, s'active et me donne une motivation telle que je suis capable de reprendre tout en main. J'avais repris le contrôle de ma digestion. J'avais réussi à arrêter de fumer. J'allais arrêter de compter mes calories. 

Je me suis forcée au début, conditionnée à ne plus penser à chaque repas à ces chiffres, j'ai mis un peu de temps je dois l'avouer mais j'ai réussi en quelques semaines à me libérer complètement de cette obsession.

Aujourd'hui ma priorité est de bien manger, notamment des aliments le moins transformés possible,  pour améliorer ma santé tout en gardant le plaisir de manger sainement quotidiennement. Je sais comment gérer ma prise ou perte de poids sans me remettre à calculer mes calories en adaptant mes repas et mon activité physique. 

Si je vous dit ça aujourd'hui, c'est que vous êtes nombreux(ses) à me demander "combien de calories pour une portion". Je pourrai le faire, mais je ne le ferai pas, pour vous, car les TCA (troubles du comportement alimentaire) sont très proches.

Si on ajoute les troubles digestifs à cette charge mentale supplémentaire, sincèrement je ne vois pas très bien comment il est possible de vivre pleinement, sereinement et sainement. Un esprit sain dans un corps sain c'est l'essentiel et c'est l'objectif de tout à chacun mais ce n'est pas une assiette pauvre en calories composée uniquement de salade qui permettra de l'atteindre. C'est mon expérience, mon point de vue et visiblement celui de beaucoup d'entre vous (ma communauté). 

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